Pierre Hébert (abbé)

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Pierre Hébert
Biographie
Naissance
Décès
(à 51 ans)
Paris, France
Nationalité
Activité
Plaque commémorative

L'abbé Pierre Hébert, né à Breuville (Manche)[1] le et guillotiné à Paris le , est un prêtre catholique français.

Biographie[modifier | modifier le code]

Ordonné prêtre en 1766, Pierre Hébert est nommé vicaire de Courbevoie en 1769[2] et devient précepteur de la famille Monmerqué. La construction de la caserne de Gardes-Suisses et du pont de Neuilly ont porté la population du village à 2000 habitants. Malgré l'opposition de l'abbé Béreux, curé de Colombes dont dépend Courbevoie, Pierre Hébert obtient le de l'archevêque de Paris l'érection de la chapelle en église paroissiale[3],[4] ,[5]. Il devient premier curé de Courbevoie le .

Déjà restaurée en 1601, l'ancienne chapelle menace ruine car les demandes successives de réparation n'ont pas abouti. Le , pendant la messe de minuit, une partie de la voûte s'effondre sur l'assistance. Pierre Hébert obtient des crédits et fait bâtir l'église Saint-Pierre-Saint-Paul de Courbevoie[6], dont la pemière pierre est posée le 9 mai 1790[7].

Ayant refusé de prêter serment à la constitution civile du clergé, il part pour Paris en et se réfugie dans l'Île Saint-Louis. Dénoncé à tort en comme partie prenante à la conspiration des prisons, il est incarcéré à la prison Saint-Lazare[8]. Jugé et condamné à mort le 6 thermidor an II (24 juillet 1794)[9],[10],[11],[12], il est guillotiné le lendemain[13] à la barrière du Trône avec les poètes André Chénier[14] et Jean-Antoine Roucher ainsi que l'officier prussien Frédéric de Trenck. Son corps est inhumé au cimetière de Picpus, dans une fosse commune[15].

Depuis 1994, une plaque commémorative lui rend hommage dans l'église Saint-Pierre-Saint-Paul de Courbevoie.

Références[modifier | modifier le code]

  1. Martyrologe du clergé français pendant la Révolution, ou liste alphabétique des ecclésiastiques de tout rang et des religieuses qui sont morts pendant la tourmente révolutionnaire, 1840.
  2. « Études sur la ville et paroisse de Courbevoie ». Auguste Piquemal, Honoré Champion éditeur, 1908, page 198.
  3. Fédération des sociétés historiques et archéologiques de Paris et de l'Ile-de-France, vol 22, p. 102, éd. Klincksieck, 1973.
  4. Le Professeur de Fremont, Jackie Boisselier, 2008.
  5. L'Église et la Révolution à Courbevoie.
  6. Église Saint-Pierre-Saint-Paul, Courbevoie.
  7. Archives départementales des Hauts-de-Seine. Courbevoie, registre des baptêmes mariages et sépultures de 1787 à 1793, vue 137/245.
  8. Histoire de la Prison Saint-Lazare, du Moyen-Âge à nos jours, Dr Léon Bizard, Jane Chapon, 1925.
  9. Pierre Augustin Caron de Beaumarchais, L'incarcération et les terreurs paniques de Beaumarchais, p. 260, éd. Baudouin, 1823.
  10. Liste générale et alphabétique des noms, ages, qualités, emplois et demeures de tous les conspirateurs qui ont été condamnés à mort par le tribunal révolutionnaire, établi à Paris par la loi du 17 août, 1792,p. 69, Londres, éd. J. de Boffe, et J. Remnant, 1795.
  11. Jacques-Albin-Simon Collin de Plancy, Édouard Daras, Grande vie des saints,vol. 14, p. 525, éd. Vivès, 1899.
  12. Pierre Hébert, premier curé de Courbevoie.
  13. Le Tribunal révolutionnaire de Paris, vol.1, p. 536, imp. Plon, 1866.
  14. Paul l. Jacob, Notice historique sur le procès d'André Chénier, in : Œuvres en prose, p. XIV, 1840.
  15. Picpus: Liste des victimes.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]